La cave Maragakis est située aux abords de la longue vallée, en contrebas du village de Stavrakia. Le bassin versant de la rivière Giofyros débute au village d’Agios Thomas. Deux sources, Perouzé et Kato Vrysi, ainsi que les vestiges d’un ancien temple dans le village d’Agios Thomas, nous permettent d’établir un lien avec une référence historique de l’Antiquité, rapportée par Diodore de Sicile. Selon ses écrits,  » Athéna est née de Zeus aux sources de la rivière Triton (Tritogéenia), où, à son époque (1er siècle av. J.-C.),un temple sacré se dressait« . Si la rivière Triton correspondait au Giofyros (une autre version suggère qu’il s’agissait du Karteros), alors la description concorde parfaitement avec Agios Thomas, avec les vestiges de l’ancien temple (d’Athéna peut-être) à proximité d’Agios Georgios (Saint Georges) et des deux sources.

Aujourd’hui, les versants fertiles de la vallée sont couverts d’oliviers et de vignes. Depuis toujours, la vigne, et plus tard d’autres cultures, ont nourri les habitants de cet endroit.

Le village de Stavrakia perché à une altitude de 240 mètres, domine d’un côté la vallée de Giofyros et de l’autre la vallée de Xeropotamos. Cette vallée, parée d’une magnifique mosaïque de couleurs, offre une vue panoramique sur les villages avoisinants, la ville d’Héraklion et la mer. Autrefois, l’économie du village reposait sur la production de sultanine, de vin et d’huile d’olive. Ces dernières années, le développement de entreprises privées est également observé.

Agios Myron est un village perché sur deux collines, à une altitude de 340 mètres, offrant une vue panoramique à couper le souffle, à vingt kilomètres d’Héraklion. Le village tire son nom du premier évêque de Crète, Saint Mýron, dont le temple est construit au sommet d’une des deux collines. C’est également l’emplacement de l’ancienne cité de Rafkos.

Les voyageurs du 19ème siècle décrivent avoir goûté un vin exquis et certains, comme Pashley en 1834, évoquent Agios Myron, réputé dans toute l’île pour son vin exceptionnel. Selon des témoignages, les habitants cultivaient les variétés de raisin liatiko et takhtas, et produisaient du vin Malvasia jusqu’au début des années 1950. Un témoignage précise même que « quand le takhtas s’assombrit« , prenant la couleur du foie, le vin était particulièrement savoureux.

L’image des pentes abruptes et non cultivables de ces vallées au printemps est impressionnante, lorsque l’arbuste ebenus cretica, appelé localement ploumi ou arkhontoksylo (bois noble) ou alimatsa, domine et offre une couleur rose exceptionnelle.

À l’intérieur du village, sur l’une des collines, apellée Apobadena, un ensemble de vieux fouloirs à vin est préservé.